Bien.
Attention, cet article va:
- Enfoncer des portes ouvertes
- Être particulièrement long 😉
Mais il me semblait intéressant de compiler différentes méthodes existantes et que j’utilise personnellement depuis des années.
Quelques tutoriels en prime (ça ne fait pas de mal) et des comparaisons de coûts pour rendre les choses plus percutantes.
En outre, chaque fois que cela sera possible, je vous montrerai les erreurs à ne pas commettre lorsque l’on recycle pour des raisons écologiques (et Dieu sait que j’en ai commises de nombreuses, ces dernières années!).
Pour plus de clarté, chaque article concernera une pièce de la maison et/ ou un usage spécifique et sera classé suivant un sommaire, afin que vous puissiez accéder rapidement à la partie qui vous intéresse davantage.
Pour la cuisine:
- L’essuie-tout lavable
- Les éponges lavables
- Les torchons
- Les maniques
- Les serviettes de table enfant
Donc, c’est parti!
- L’essuie tout lavable:
Pour cet objet, testé depuis 8 ans, voici les comparaisons de coûts:
Economie réalisée au cours de ces 8 années:
Si on table sur 1E le rouleau avec une consommation d’un rouleau tous les quinze jours, on arrive à une économie de 26 euros par an, 208 euros dans les 8 années écoulées.
Le gain pour la planète n’est pas moindre et on recycle de vieux éléments qui seraient partis à la poubelle.
Pour être honnête, il était temps que je réalise un nouveau rouleau d’essuie-tout, le mien commençait à faire grise mine:
Pour réaliser un rouleau d’essuie-tout lavable, vous avez besoin de deux vieilles serviettes de toilette, d’un drap ou d’un morceau de coton quelconque, d’un gabarit (le mien est une cartonnette de 30X20cms), de bons ciseaux (l’éponge, surtout âgée, est un peu difficile à couper), de pressions résine (facultatif).
Commencer par couper des morceaux dans la vieille serviette et dans le drap. Pour info, une serviette de toilette permet de couper 6 feuilles en rectangle, 8 en carré.
Coudre endroit contre endroit une feuille d’éponge et une feuille de coton. Laisser au moins 8cms d’ouverture dans un côté (pas en angle, la finition sera plus délicate et moins jolie.)
Couper les arrêtes des angles:
Retourner.
Fermer l’ouverture par quelques points droits.
A ce stade, vous avez vos feuilles d’essuie tout. Certains les laissent telles quelles, en tas, dans un tiroir ou un panier.
Personnellement, j’aime bien poser les pressions, même si c’est un peu fastidieux. Déjà, le résultat final est plus esthétique, d’autre part, d’un point de vue pratique, vous pouvez également les accrocher au tancarville en les pressionnant (pas de pinces à linge!).
2) Les éponges lavables:
Je pense que nous sommes tous conscients de la quantité d’éponges fabriquées et de ce que cela entraîne comme impact pour la planète.
Une éponge lavable est rapide à réaliser, permet de recycler de vieux matériaux, et dure très longtemps.
Cependant, des erreurs sont à éviter!
En premier lieu, une éponge peut vite se transformer en nid à bactéries, qu’elle soit artificielle ou faite main. Des règles d’hygiène élémentaires sont donc à respecter.
Pour les éponges lavables, je conseille de les mettre à la machine très régulièrement et de les laver à 90°. En outre, les matériaux type coton ou éponge gardent des odeurs désagréables, même après lavage et séchage. La matière synthétique est donc à privilégier. Enfin, lesdites éponges ont tendance à se tasser et à rapetisser au fur et à mesure des lavages. Voici les miennes (elles ont deux ans)
Pour la nouvelle fournée, j’ai donc choisi un vieux pull en matière synthétique, à grosses mailles pour gratter plus aisément les plats et sécher plus rapidement.
Ce qui est drôle avec la maille, c’est qu’elle peut prendre tout un tas de formes, selon le type de points qu’on utilise et le sens des rangs au moment de la coupe. Avec les filles, c’est devenu une sorte de jeu!
Pour la base, ce sont des rectangles de 15X10cms; plus petits si vous souhaitez des mini formats (pour les verres à pied, par exemple).
Ensuite on coud en laissant 3cms d’ouverture (j’ai utilisé le point zigzag spécial tissus extensibles, le n°6 sur ma machine).
On retourne, on referme l’ouverture, et voilà! des éponges en forme de papillon, de biscotte, de nuage (on a même la France!).
3) Les torchons:
Utiliser des torchons est à la fois nécessaire et écologique: on a toujours de la vaisselle à essuyer, une nappe à éponger… et avec des enfants, on ne cesse de nettoyer le verre renversé ou la cuillère de yaourt qui dérape. On peut dégainer du sopalain, mais on peut également se servir de torchons.
Faits main, ils sont pratiques, ne prennent pas de place, utilisent des matériaux recyclés et peuvent être en quantité suffisante pour tourner régulièrement.
Enfin, un torchon c’est souvent très laid… alors les faire soi même permet d’en réaliser à son goût et de les accorder au reste des accessoires de la cuisine.
Réaliser des torchons est très facile: à la base, il s’agit d’un rectangle ourlé sur tous les côtés, auquel on adjoint généralement une boucle pour l’accrocher.
Voici ma manière de procéder:
Matériel:
- Un vieux drap en coton
- Du biais, des rubans, de la dentelle…
- Un gabarit (ici un album de Croquette…)
Pour le fun, et afin de faire un rappel avec l’essuie-tout lavable, j’ai également réutilisé mon drap fleuri dans les tons bleus (voir ci-dessous).
Commencer par découper des rectangles dans le drap, à l’aide du gabarit:
Afin d’unifier mes torchons, j’ai également coupé des bandes de la largeur de mon gabarit, mais de hauteurs différentes, dans mon drap fleuri.
Une fois à la machine, j’ai bordé de biais ou de ruban, ou de dentelle, mes bandes de coton fleuri.
Ensuite, j’ai disposé ces bandes sur mes rectangles de drap, je les ai épinglées puis cousues.
Ensuite, avec du biais, j’ai bordé mes rectangles. Deux conseils pour poser le biais proprement « à cheval »:
a) poser la première extrémité sur un milieu côté et non dans un angle.
b) former des angles « arrondis », ce qui vous évite le pliage fastidieux du biais.
N’oubliez pas de positionner une boucle (une bande de biais pliée, dans mon cas), dans l’un des angles, avant de coudre le biais.
Ensuite, vous repliez les bords du biais et vous surpiquez.
Personnellement, j’ai rajouté une ligne de points zigzag pour davantage de longévité.
Et voilà quelques jolis torchons, faciles à ranger et rapides à sécher!
4) Les maniques:
Voici un petit objet du quotidien difficile à récupérer à la machine à laver et donc que nous rachetons régulièrement. Or, il est très simple et très rapide de fabriquer des maniques.
Vous aurez besoin de molleton, de coton et de biais. Selon la forme que vous désirez obtenir, dessinez un gabarit ou servez-vous d’un objet dont la forme et les dimensions vous conviennent (dans mon cas, un album de Croquette).
Découpez deux carrés dans le molleton et deux carrés dans le coton (attention à tracer 1cm de marge de couture supplémentaire dans le coton).
Epingler les 4 carrés coton/molleton/molleton/coton.
Coudre des lignes parallèles (aiguille pour tissus épais) en prenant bien les 4 couches de tissus.
Puis des lignes perpendiculaires aux premières.
Surjeter les bords et poser le biais. N’oubliez pas d’insérer la boucle comme présenté dans le chapitre précédent.
Surpiquer et c’est fini!
Erreurs à éviter:
- une seule couche de molleton n’isole pas assez du chaud (préférer une double couche même si le sandwich, avant couture, paraît volumineux)
- Poser le biais sur les 4 couches de tissu (si vous le poser sur le coton seulement, vous vous brûlerez…)
5) Les serviettes de table enfants:
Hors de question de participer au gaspillage de ressources en utilisant des serviettes en papier.
Parmi les incontournables de ma cuisine, il y a toute la série des serviettes de table des filles. Les bavoirs ont longtemps occupé le dessus du panier, mais Cacahouète n’en veut plus, ce qui est légitime. En revanche, la serviette classique reste peu commode pour une enfant de son âge. J’ai donc opté pour un modèle entre les deux.
Voici un exemple d’il y a 4 ans (l’élastique est un peu flagada, mais le reste a tenu le coup), fabriqué avec une serviette éponge et de la taie d’oreiller.
Pour fabriquer les serviettes de table enfant, vous avez besoin d’une serviette éponge et d’un peu de coton (je réutilise les deux draps des chapitres précédents); j’ai également choisi de piocher dans mes bouts de biais et de dentelle vintage.
En outre, pour l’élastique, je vais me servir d’un modèle à « trous » chiné chez Emmaüs.
Commencer par découper une forme en vous aidant d’un gabarit quelconque. De mon côté je me suis servie de ma règle de patchwork « creative curve ».
Il vous faut une forme en éponge et deux demies formes en coton (un haut et un bas).
Ensuite, j’ai voulu enjoliver le bas en drap blanc. Pour cela, sur le premier modèle j’ai posé des bouts de biais colorés (épinglés, cousus entre les deux cotons et surpiqués);
Sur le second modèle, j’ai cousu des bandes de rubans et de dentelles anciennes.
Ensuite, il faut poser un bout de l’élastique à trous sur une des cornes de la serviette.
Pour l’autre extrémité, afin d’obtenir une jolie finition, j’ai cousu un « étui » rectangulaire, retourné puis posé sur le morceau d’élastique et surpiqué.
Enfin, on coud les deux faces de la serviette, endroit contre endroit, en laissant une ouverture assez large dans l’un des côtés rectilignes.
On retourne, on surpique et le gros du travail est terminé.
Pour la fin, j’ai choisi un bouton à l’ancienne dans mes tiroirs magiques et je l’ai cousu à la main sur la seconde corne de la serviette.
Ainsi, la serviette s’adapte au gabarit de l’enfant qui la porte, puisque les trous permettent de positionner l’élastique selon des longueurs différentes.